Parce qu’aujourd’hui s’ouvre la semaine de l’endométriose, il était difficile de ne pas écrire. C’est impressionnant de voir le travail des associations ces dernières années. Quand j’ai appris en août 2008 que j’étais atteinte d’endométriose, j’avais l’impression d’être seule, toute seule. Les médecins s’étonnaient que je sois autant touchée à mon âge. Je faisais partie des patientes les plus jeunes suivies dans le service et celle à l’époque qui avait développé le plus de complications ! J’adore quand c’est compliqué, c’est bien connu !
Depuis quelques années, il existe de nombreuses associations qui font un travail sur le terrain auprès des endogirls, des spécialistes, des pouvoirs publics impressionnants. Bravo sincèrement. Aujourd’hui, les médias nationaux s’en emparent. L’endométriose a fait la une du magazine Elle avec trois ambassadrices de poids : Imany, une chanteuse talentueuse atteinte, le Dr Zacharopoulou et Julie Gayet, engagées en faveur des droits des femmes. Elles lancent demain, journée internationale du Droit des femmes, une grande campagne contre l’endométriose.
Ce que j’attends pour l’avenir, en fait je ne sais pas. Ma vie a tellement changé depuis des mois, des années, que je ne sais pas. Je ne sais plus. Ce n’est pas de la résignation, mais de la lucidité. Aujourd’hui, après plusieurs lourdes opérations, des années de traitement, la maladie est en pause. Mais j’ai encore de telles séquelles : problème digestif, douleurs et fatigues chroniques, gonflement et prise de poids liés aux traitements. Je n’ai pas encore récupéré et pourtant je me bats. Les traitements sont tellement violents et dévastateurs, on ne maitrise plus ni son corps, ni parfois ces émotions. Notre corps devient une entité que nous ne contrôlons pas.
Je rêve que plus aucune femme ne souffre de cette maladie et que plus aucun pronostic ne soit prononcé pour les générations de jeunes femmes à venir. Le pouvoir que nous avons toutes et tous c’est d’informer et de relayer les informations au sujet des symptômes de cette maladie. Plus tôt, la maladie sera dépistée, plus elle sera contrôlée et les dégâts seront moins invasifs.
J’en profite pour ouvrir une page Association avec les coordonnées des principales associations de lutte contre l’endométriose. Partagez quelques posts cette semaine sur l’endométriose, pour moi c’est la maladie du siècle des femmes. Comme on ne maîtrise la cause de son développement, on ne la maîtrise pas du tout. Et le nombre de femmes atteintes ne fait que flamber. STOP