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Il y a un an, le 15 juillet 2014


Il y a un an, le 15 juillet 2014 ma vie a basculé dans un autre univers. Celui de l’endométriose, ses conséquences, et un arrêt de travail. Mon métier, ma vie active et sociale me manquent terriblement. Cela fait un an que je vis en parenthèse et que mes proches subissent tout par ricochet. J’ai eu envie de tenir un blog pour extérioriser ma maladie. C’est certainement thérapeutique. Écrire aide à avancer.


L’endométriose est un véritable fléau qui détruit littéralement. Tu souffres physiquement et moralement. Ton intégrité de femme est abimée. Ton couple subit tout : les crises, les douleurs. Tu peux te retrouver à un point de non-retour sans l’avoir voulu. La situation du conjoint est très compliquée. Il est difficile de réaliser ce qu’il subit psychologiquement : de voir sa femme souffrir quotidiennement, et de mettre sa vie en parenthèse. Perso, c’est très lourd. Je me bats depuis un an pour avancer et aller mieux. Il y a eu des moments terribles à cause des crises, des douleurs, mais aussi de souffrance morale et psychologique quand je vois que ma vie se détruit sans avoir les armes pour combattre.


J’ai appris tout au long de ces mois la patience. Le chemin vers la guérison est encore très long. J’essaye de garder le moral et de me battre sereinement. Ma famille et mes parents sont exceptionnels. Ils ont toujours été présents avec un soutien inébranlable au quotidien. Ils sont aussi un repère pour ma fille. Mes ami(e)s ont appris à m’accompagner depuis des mois et à s’adapter à mon état de santé. Chapeau bas à mes témoins pour l’organisation de mon Enterrement de vie de jeune fille qui avait commencé par une crise et une infection. Vous êtes là à travers vos messages, vos présences et sourires. Ma fille est mon bonheur et mon moteur. C’est le plus cadeau qui me soit arrivé dans ma vie. Une vraie boule d’énergie avec un caractère très affirmé. J’ai toujours été franche avec elle et expliqué simplement que Maman est malade. Elle sait quand j’ai une crise. À ma sortie de l’hôpital, elle a été une merveilleuse infirmière. Elle a vécu des situations très violentes lorsque j’ai fait un début d’occlusion intestinale et que le SAMU est venu me chercher. Elle m’a vu hurler et vomir de douleur. C’est très dur de se dire que je lui ai fait subir cela.


La culpabilité, un mot très présent en moi. La culpabilité d’être malade, la culpabilité de faire souffrir mes proches, la culpabilité de voir mes proches vivre et subir mes crises et difficultés. Et pourtant, on y est pour rien. Je n’ai pas voulu être malade. Je n’ai pas souhaité souffrir et être aussi malheureuse. Je rêve d’une autre vie et je sais que je vais y arriver. J’en reviens à la patience. Une épreuve de ce type fait grandir et permet de prendre du recul sur les choses essentielles de sa vie.

J’ai décidé d’ouvrir ce blog pour raconter ce que l’on vit lorsque l’on est atteinte d’endométriose. Même opérée depuis 4 mois, mon quotidien est affecté et j’ai du mal à réaliser le concept de guérison. Je suis guérie de l’endométriose, mais j’ai encore beaucoup d’effets secondaires dus aux opérations très lourdes et aux dégâts causés par cette maladie.


Mon envie est de partager et d’échanger sur cette maladie, mais aussi d’avancer et de montrer que même si nous souffrons d’une maladie incurable, on peut trouver des moyens de soulager nos maux physiques et psychologiques. Mais ce sera dans un autre article.

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