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Le printemps arrive. Si c’est vrai !



Bon ça y est, je suis confortablement calée dans mon fauteuil, Kylie Minogue en fond musical elle me file la pêche. Je viens de finir mon thé et j’ai la flemme de me relever pour en faire un autre (la pêche oui, mais pas trop quand même)… Je n’ai pas écrit depuis des lustres, c’est bizarre mes intentions d’écrire un article par semaine se sont envolées. Pas grave l’important c’est d’être là quand j’ai envie.


J’ai envie d’écrire sur beaucoup de choses aujourd’hui, car, hier c’était un jour un peu spécial pour moi et ma petite famille. Un jour qui change ta vie à jamais, et oui après un protocole de FIV compliqué et douloureux (sinon ce ne serait pas drôle), j’ai appris le 12 novembre 2011 que j’étais enceinte. Réveillée à 4h du matin, prête à 6h30 pour aller au laboratoire faire LA prise de sang dans le centre de Paris qui ouvrait à 8h. Je suis arrivée à 7h15, on se sait jamais il pouvait y avoir des bouchons un samedi matin, lendemain d’un vendredi 11 novembre férié. Je fais ma prise de sang et me voilà à 8H30 chez moi devant attendre les résultats disponibles sur Internet à 12h. Bon, bien sûr à 9H30, j’ai cliqué toutes les 5mn sur la page des résultats. Et là, d’un coup le PDF est à télécharger. Grosse montée de bouffées chaudes et sueurs froides. Tu sais que la réponse est là, mais il y a deux possibilités. Le coeur à fond, j’ouvre et là je tombe sur des chiffres quoi ! Ce n’est pas marqué noir sur blanc Enceinte ou pas Enceinte. Dans l’état de fébrilité où j’étais, je n’ai même pas cherché à comprendre, j’ai appelé le labo qui m’a confirmé que j’étais bien enceinte. Je ne me souviens plus trop de ma réaction. Ah oui, je précise j’étais seule, mon mari était dans le sud de la France entre Pau pour une suprise à sa grand-mère, Toulouse chez ma cousine et Baron chez sa soeur. Après l’avoir eu au téléphone, il a fait toutes les caves entre Toulouse et Baron pour fêter cette grande nouvelle. On a d’ailleurs une très belle peinture de Carcassonne dans le salon, achat impulsif pour fêter la bonne nouvelle ! Même s’il n’a rien dit à ma cousine, son expression ne faisait aucun doute sur la bonne nouvelle et pareil quand il est arrivé chez Alice pour fêter les 50 ans de Christian (qui en a 4 de plus depuis et bonne fête mon beau-frère).


Après le bonheur de cette bonne nouvelle, tu retombes vite surtout avec une FIV car prise de sang obligatoire 48h après. J’avoue avoir été exécrable, tendue, anxieuse, malheureuse aussi. C’est dur d’attendre, de croire, d’être heureuse, mais la raison me disait qu’il ne fallait pas encore crier victoire avant d’avoir le 2e résultat. Allez lundi matin première heure au labo, prise de sang et fin d’apm le résultat tombe et confirme le premier. Le taux a même augmenté ce qui est bon signe. J’appelle mon gynéco et on prend rendez-vous tous les mois pour le suivi jusqu’à la naissance prévisionnelle de ce petit bout qui grandit dans mon ventre doucement. J’ai raconté son histoire à Noosa hier soir en lui faisant un massage. Elle adore parler de quand elle était petite : « Quand j’étais petite, j’étais dans le ventre de maman, c’était trop bien ! »


Voilà l’histoire du 12 novembre 2011. Aujourd’hui, j’ai des courbatures de partout après une séance de yoga. Je comate un peu. Le réveil à 7h tous les matins pour préparer la puce à l’école c’est dur. Je n’y arrive pas encore. Je faisais comment quand je travaillais et que j’arrivais tôt au travail ? Une lointaine vie déjà ! Parfois, j’ai l’impression d’être un chat ou une chatte avec mes 100 vies : sportive de haut niveau en vélo de route, étudiante qui bossait comme une dingue entre les études, les stages et les petits boulots pour payer mon loyer, j’ai fait plein de jobs différents, travaillé sur plein d’événements, fait le tour de la France et un peu du monde avec le boulot… Cela me semble sur loin aujourd’hui, mais je me reconstruis, mon corps récupère doucement, il souffre moins. J’ai appris à mieux l’écouter et à prendre soin de lui et de moi du coup. Je revis tout doucement, j’ai l’impression d’être une plante qui sort de la période hivernale pour fleurir au printemps. Voilà, je suis dans ma période saisonnière de février mars : il fait encore froid, mais parfois doux et la nature se préparer doucement. Mon corps souffre moins, je le sens aller mieux. Il cicatrise et je me sens mieux psychologiquement. J’ai envie de mordre la vie et de faire 100 000 choses, mais j’ai aussi appris à ralentir à prendre le temps de faire les choses par étape. J’aurai grandi dis donc cette année. Que de changements, je me suis mise à la méditation, au yoga et aux massages. Comme dirait Fred, je tourne Bob Marley.


Voilà, j’ai écrit plein de choses en vrac, je vais essayer de remettre de l’ordre. J’ai vécu certainement mon plus grand combat lors de ma FIV. Fred a été présent à mes côtés à chaque instant et on a eu le bonheur que cela fonctionne du premier coup. Je ne pourrai jamais décrire la joie de découvrir ma petite fille 9 mois plus tard et surtout de la voir grandir au quotidien. Je sais aussi que des milliers de couples souffrent. Il ne faut jamais perdre espoir, la vie offre des moments de plénitude et nous fait de magnifiques cadeaux. J’y ai cru à partir du jour où j’ai fait ma première piqure, j’ai eu la sensation de faire un enfant. Les médecins n’y croyaient pas, d’autant plus qu’après la ponction, j’ai fait une surovulation qui m’a conduit directement à l’hôpital. Il faut garder l’espoir au creux de son coeur, dans un petit coin, cette petite lumière qui va grandir et nous soutenir dans les moments les plus difficiles. J’ai juste envie de transmettre à tous celles et ceux qui traversent des épreuves de garder espoir et la foi en eux.


Dans la vie, on trébuche, on tombe, on s’écorche, on se fait mal, mais on se relève avec plus ou moins de douceur, mais on se relève. J’ai regardé cette vidéo d’un ancien joueur de rugby Raphael Poulain que j’ai bien aimé dans ma jeunesse pour son corps hein Lucie avec les calendriers du Stade Français qu’on regardait dans la ta chambre au Mée. Il a tout connu le pire et le meilleur du sport, les victoires et les blessures et la déchéance, mais il s’est relevé et surtout il a pris du recul sur sa propre histoire. Une expérience qui fait réfléchir. Je vous invite à regarder cette vidéo qui m’a touchée : vidéo de Raphael Poulain


Allez rendez-vous dans minimum 15 jours, et je suis preneuse si vous voulez que j’écrive sur des sujets ou thèmes spécifiques.


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